dimanche 28 septembre 2008

Dimanche 17 août, Glencoe

Comme vous pouvez le voir, j'ai été particulièrement rapide pour poster la suite de nos aventures. Vif comme le Bibi, si l'on en croit cet adage bien connu.

Départ pour Glencoe
Après une bonne nuit passée à Ceann Loch Lìobhann, nous nous sommes levés vers 6h du matin, afin de petit déjeuner le plus tôt possible, et pouvoir ainsi partir dès potron-minet pour une randonnée à Glencoe. La dame du B&B avait visiblement l'habitude de recevoir des marcheurs et ne s'est pas particulièrement offusquée du petit-déjeuner matinal. La pauvre a surement du se lever vers 5h30 ...

Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de prendre de photo de la table du p'tit-dèj, et c'est bien dommage ; je ne pensais pas qu'on pouvait mettre autant de couverts sur une seule table. On aurait dit que la moindre miette de pain avait sa petite coupelle ^^.

Les estomacs remplis, nous voilà partis en voiture pour Glencoe où nous voulons y grimper le Buachaille Etive Mor. Mais tout d'abord un peu d'histoire. Car Glencoe, certainement la vallée la plus connue d'Ecosse, ne l'est pas seulement par sa beauté, mais également par son histoire chargée de sang.

Un peu d'histoire
Nous sommes en 1688. Depuis 3 ans déjà, le règne du roi James II, catholique et intégriste, est bien mal vu par le peuple. Son gendre, William III d'Orange (oui oui, Orange en Provence, principauté indépendante pendant une longue période ... aah ces sudistes), stathouder aux Pays-Bas, est également contre la politique pro-catholique de James II, et débarque le 5 novembre 1688 à Brixham (avec notamment 3,000 huguenots français, fuyant la france à cause de leur protestantisme). James II, pris de panique, s'exhile en France. Ce départ est considéré comme une abdication par William III qui prend le trône le 26 décembre.

Ce dernier met donc fin à l'hégémonie autocratique de la dynastie des Stuarts (au pouvoir depuis la fin du XIVème siècle !) en instaurant une monarchie constitutionnelle et parlementaire (déclaration des droits "Bill of rights" en février 1689 qui régit le commonwealth tel que Charles II l'avait instauré quelques années auparavant, avant l'avènement de James II). On fait référence à cette période comme la Glorieuse révolution "Glorious revolution".


      
James II of EnglandWilliam III of England


Bien entendu, tout le monde ne voit pas l'avènement du sudiste au trône d'un bon oeil, et les royalistes fidèles à James II s'organisent et forment le groupe des Jacobites. Ceux-ci vont, au cours de l'histoire, mener des actions répétées contre la nouvelle monarchie. Ce sont notamment de nombreux clans écossais qui vont rejoindre le mouvement Jacobite. La france, avec Louis XIV, vient en aide à ces Jacobites en envoyant des troupes. Des réminiscences de l'auld alliance, probablement.

Commence donc la révolte des Jacobites. Pour (tenter, car le répit ne sera que provisoire) de mater cette révolte, William III accorde son pardon à tous les clans qui lui prêteraient allégeance avant le 1er janvier 1692. Et nous y voilà : le messager envoyé au clan des MacDonald, originaire de la région de Glencoe, arrive avec quelques jours de retard. Le clan MacDonald, prêt à faire allégeance, ne peut le faire que 3 jours après la date limite (la deadline, ce mot prend ici tout son sens ^^).

Afin de donner l'exemple, William III refuse cette allégeance tardive. Le 13 février 1692, il tend un piège aux MacDonald dans la vallée de Glencoe où 38 membres du clan MacDonald de Glencoe trouvent la mort. Leurs maisons brûlées, 40 autres mourront de froid. Cet évènement sera plus tard connu comme le "massacre de Glencoe".

La façon dont William III organise le massacre restera longtemps en travers de la gorge des Jacobites . En effet, quand il envoie ses troupes à Glencoe, le clan MacDonald les reçoit avec hospitalité et les héberge même pour quelque temps. Puis l'ordre de mission officiel arrive, et c'est par surprise que les troupes de William III passent à l'action, ne laissant pas le temps aux MacDonald de s'organiser ou même de fuir.

Voilà donc pour la triste histoire de Glencoe, qui pour le touriste est une bien belle vallée, mais pour l'écossais le théâtre de sombres évènements. D'ailleurs, en parlant de sombre évènement, nous y avons le droit également, puisque c'est le ciel qui nous tend un piège, et une armée de gouttes d'eau qui s'attaque à nous.

En route pour le Glen Etive
Nous partons donc un peu avant Altnafeadh vers 7h30-8h du matin, où la visibilité est encore presque correcte.


Buachaille Etive MòrLes trois soeurs de Glencoe


Bien entendu, les photos de sont pas de nous ^^. Nous chaussons les rangers® et partons donc, longeant l'Etive, ce ruisseau qui encercle presque notre destination : le Buachaille Etive Mor, montagne située à l'entrée de la vallée de Glencoe. Culminant à 1022m, cette montagne possède trois sommets, Stob Dearg, Stob Na Doire et Stob Coire, dont les deux premiers sont des Munros (nom écossais désignant une montagne de plus de 3000 pieds -ou encore 1000 yards :p- ). Si le Buachaille Etive Mor est une montagne très appréciée des moutaineers (alpinistes), car nombreuses et parfois très techniques sont les voies qui mènent au sommet, il existe tout de même la "tourist route" que le randonneur lambda peut grimper sans crainte par temps clair. Son nom signifie en anglais "the Great Shepherd of Etive" -le grand berger de l'Etive-, destination logique pour un mouton comme moi ;)



Cette montagne est probablement une des plus connues d'Ecosse, du fait de sa forme pyramidale presque parfaite (bon, ce n'est pas encore aussi bien que le Cervin ou l'Ama Dablam, mais c'est un bon début), et par temps clair (si vous avez cette chance, comme sur la photo qui n'est pas de nous), on peut y voir presque toute la vallée de Glencoe, le Bidean Nam Bian (point culminant du massif, 3ème soeur de Glencoe), ainsi que la magnifique vallée de Rannoch Moor.

      


Encore une fois, je pique des photos ailleurs pour vous montrer ce qu'on aurait pu voir ... De notre côté, le peu de confiance que nous avons dans le temps nous pousse à changer la destination pour une petite vallée encaissée entre les deux premières soeurs de Glencoe, Beinn Fhada et Gearr Aonach : Coire Gabhail, dont le nom signifie en gaélique "la vallée de la capture". En effet, il est dit que le Clan MacDonald utilisait cette vallée pour y cacher du bétail volé aux clans voisins (il faudra d'ailleurs que je vous raconte l'origine d'un proverbe écossais, mais plus tard) ...

Le chemin est bon et nous emmène à travers cette vallée, plus connue aujourd'hui sous le nom de Lost Valley -vallée perdue- ou encore Hidden Valley -vallée cachée-. Elle s'avérera effectivement bien peu fréquentée.



Les nuages sont bien lourds et continuent leur inéluctable descente. Pauvres randonneurs que nous sommes. Heureusement, ce n'est pas une petite pluie qui démoralise trois bretons et deux presque-bretons-mais-pas-bretons-quand-même (des nantais quoi).

      


Bientôt, le sentier et le ruisseau semblent ne faire plus qu'un ; je connais des chaussures qui ont mal fini ^^. Et nous voilà au col, duquel on peut probablement voir Dalness par beau temps. Petite pause avant de repartir à l'assaut d'un petit Ben, destination de "secours" ; nous jugeons l'ascension de la première ou de la deuxième soeur de Glencoe un tantinet hasardeuse au vu (hum) de la visibilité ; et puis, pour y voir quoi, une fois en haut, de toute façon ?

            


A gauche, le sentier (ou le ruisseau, on ne sait plus trop), au centre, la Lost Valley que nous avons suivie jusque là, à droite la pause des petits qui sont fatigués (ou pas). Repartant pour la petite bosse, la pente s'accentue ; certains papotent et trainaillent à l'arrière (ha les filles ...) et les autres poireautent devant (ça papote tout autant ceci dit, mais chuuut).

      


Nous voilà d'abord sur un premier ressaut, terminus pour Mary (que je baptise Mary Muffins à partir de maintenant, tiens). Nous autres, preux escaladeurs, continuons la grimpette jusqu'au sommet. Ok, c'était humide, glissant, casse figure, pentu, etc ... mais qu'est-ce que c'était bon ^^.

      


Bientôt, le sommet ; l'éclaircie, bienvenue, nous laisse apercevoir le Loch Etive, au loin. Les photos ne sont pas particulièrement belles, mais il fallait voir en vrai ! l'Ecosse, pour moi, est bien souvent plus belle sous les nuages ; un coin de ciel bleu étant bien entendu toujours le bienvenu. D'ailleurs, en parlant du loup ^^ (cherchez bien dans la photo de droite).

      


Retour à Glencoe
Après une descente toute aussi rigolote que la montée (merci de ne pas m'avoir attendu hein, tout ça par pur plaisir de me voir galérer dans la pente alors qu'il y avait un chemin à côté que je ne trouvais pas et que vous aviez pris ... tsss ... mais bon, j'aime bien les galères, c'est marrant :p), on retrouve Mary Muffins.

Puis nous redescendons au fond de Coire Gabhail jusqu'à notre point de départ ; il ne faut pas trop trainer, Ludo et Hélène nous quittent déjà et doivent prendre le City Link (le bus) à Glencoe pour rentrer sur Edinburgh. Et nous, pendant c'temps là, on tournait la manivelle ... euh non ... on faisait une exposition de chaussettes (mouillées) sur la route (voir photos sur le Blog de Ludo et Hélène -je vous dit pas tout ce qu'ils vont devoir me payer comme coups à boire, ces deux là, avec toute la pub que je leur fais- ). On oubliera pas, bien entendu, la pause muffins réglementaire du midi.

Voilà donc pour la matinée. Et oui mon ch'ti lulu, je vous faire encore poireauter pour la suite. Bon, c'est aussi parce que Picasa vient de me planter mes albums et que je suis bon pour les recommencer :'(

Next episode in Mary, Bibi and dalf into the wild thistles
Du soleil (comme promis), des lochs, encore des des lochs, et l'arrivée à Skye !

Voilà voilà ... à une prochaine pour d'autres aventures !
Bibi.

P.S. : Encore une fois, vous trouverez d'autres photos ici !

mardi 16 septembre 2008

Loch Lomond : Interlude musical

Quittons les Trossachs en musique, avec une vieille chanson du folk écossais, Loch Lomond. Elle a été écrite par un soldat écossais qui tentait de rejoindre les Jacobites, au XVIIIème siècle, et qui se fit prendre par l'armée royale. En prison, il écrivit cette chanson en hommage à sa compagne et au Loch Lomond.

A gauche, une interprétation classique. A droite, une reprise par le groupe Runrig, originaire de l'île de Skye (Hébrides intérieures). Groupe désormais bien connu et que je conseille vivement -pour le peu que j'en ai écouté-.

      


Je m'excuse d'avance pour cette maladroite et approximative traduction :
By yon bonnie banks and by yon bonnie braes,
Par tes jolies rives et tes jolies collines,
Where the sun shines bright on loch lomon
Où le soleil brille avec force sur le Loch Lomond (hum)
Where me and my true love will never meet again
Là où je ne rencontrerai plus jamais mon véritable amour
On the bonnie, bonnie banks of loch lomon
Sur les jolies, jolies rives du Loch Lomond

Oh, yell tak the high road and Ill tak the low,
Oh, tu prendras la haute route et moi la celle qui descend,
And Ill be in scotland afore ye;
Et je serai en écosse avant toi;
For me and my true love will never meet again
Moi et mon véritable amour ne nous rencontrerons plus jamais
On the bonnie, bonnie banks of loch lomon
Sur les jolies, jolies rives du Loch Lomond

'Twas there that we parted in yon shady glen,
C'tait là, dans cette glauque vallée, que nous nous sommes séparés,
On the steep, steep sides o ben lomon
Sur les raides, très raides flancs du Ben Lomond
Where in a purple hue the heilan hills we view,
D'où nous voyons la teinte violette des collines de Heilan,
An the moon comin out in the gloamin.
Et la lune qui se lève dans le crépuscule.

Oh, yell tak the high road and Ill tak the low road,
And Ill be in scotland afore ye;
But me and my true love will never meet again
On the bonnie, bonnie banks of loch lomon

The wee birdies sing and the wild flowers spring
Les petis oiseaux chantent, les fleurs sauvages poussent,
And in sunshine the waters are sleepin
Les eaux dorment au soleil
But the broken heart it kens nae second spring again
Mais pour le coeur brisé, il n'existe pas de renouveau,
Tho the waefu may cease frae their greetin.
Puisse cesser cette douleur à leur apparition.

Oh, yell tak the high road and Ill tak the low road,
And Ill be in scotland afore ye;
But me and my true love will never meet again.
On the bonnie, bonnie banks of loch lomon.
Voilà pour le moment.
Plushie plushie ...
Bibi.

Samedi 16 Août, les Trossachs



Voilà.
Enfin, je m'y mets. J'ai trouvé le courage pour me lancer dans l'écriture de ces quelques mots sur notre semaine en Écosse.

Départ d'Edinburgh
Bref, nous en étions rendus à Edinburgh.
Réveil matinal pour Damien et moi : la voiture n'est pas disponible avant 10h ; nous partons donc marcher dans Edinburgh. De retour de Hollyrood Park, nous trouvons finalement cette chère agence de location de voiture, à Waverley Station.

Peu après, nous sommes rejoins par Ludo et Mary. Et c'est parti pour 3h de piétinement ; les loueurs n'ont visiblement aucune notion d'organisation, les voitures ne sont pas là et il leur faudra en moyenne 30 minutes par client. Encore plus lents qu'un Bibi, c'est dire ...

Nous repartons finalement vers 12h30, avec un grosse berline à la place de la Clio prévue. Comme quoi, il y a une justice. Marie s'essaye à la conduite à gauche. Le levier de vitesse à gauche est décidément troublant. Sans compter le frein à main que l'on oublie régulièrement. Mais bon, quelques kilomètres et on aurait dit (presque ^^) une véritable anglaise au volant.

Après cette matinée perdue, nous nous mettons finalement en route pour le parc national des Trossachs (Na Trosaichean en gaélique écossais). A l'origine, c'est une vallée boisée entre le Ben A'An au nord et le Ben Venue au sud ; et entre le Loch (prononcer Lorr) Katrine à l’ouest et Loch Achray à l’est. De nos jours, les Trossachs désignent une région bien plus grande située à l'est du Ben Lomond. Sur la photo, on peut voir le Ben A'an à gauche et le Ben Venue à droite.

A gauche, le Ben A'an, à droite, le Ben VenueEn route pour les Trossachs, nous passerons par Stirling où l'on peut admirer le Wallace monument, un monument en l'honneur de William Wallace, ce courageux Highlander qui inaugura une vague de révolte contre la monarchie anglaise au XIIIème siècle. Depuis lors, il est le héros national au pays du chardon.

Après Aberfoyle, la route grimpe et traverse la Duke's pass, un passage dont le nom vient du Duke of Montrose, un duché appartenant à la famille des Graham. Célèbre famille, notamment à cause de James Graham, 1st, ennemi juré du Robin des Bois écossais, Rob Roy (Robert Roy MacGregor).

Nous arrivons enfin à proximité du Loch Achray, petit loch au charme indiscutable. A proximité, le Lake of Menteith, l'unique "lac" d'écosse.


Arrivée au Loch Katrine
Pour notre part, nous nous contenterons de ce merveilleux Loch Katrine. Ni grand, ni petit, il a longtemps été méconnu du fait de son accès particulièrement délicat. Bref, un tantinet perdu, en somme. Le romantique Sir Walter Scott, le plus célèbre des poètes écossais, en fit une des destinations les plus prisées des Lowlanders après la sortie de son poème "The Lady of the Lake", dont l'histoire de se déroule au Loch Katrine (Il faudrait vraiment que je le lise, depuis le temps ^^).


“Each purple peak, each flinty spire
Was bathed in floods of living fire”
Sir Walter Scott, extrait de Lady of the Lake.

Le nom du Loch Katrine viendrait d'un mot Brittonique "Cethern", signifiant furies, probablement une référence à tous les cours d'eau agités qui se jettent dans le Loch Katrine. Sa prononciation, est donc assez surprenante, et se dit : "Kate-turn" (à prononcer à l'anglaise ... oui bon, je ne vais pas donner des cours d'anglais non plus ^^). Plus tard, on retrouvera ce mot dans le Scot Gaelic sous la forme "Ceteran", dont la signification sera tout autre : "voleur des Higlands", en référence aux nombreux vols de bétails ayant cours sur le territoire des MacGregor.

Ni grand ni petit, le Loch Katrine mesure tout de même près de 8 miles (ou encore 65 furlongs ^^) d'est en ouest sur une largeur de 1 mile. Nous y arrivons par l'est, à Trossachs Pier. "l'embarcadaire des Trossachs". Il se fait malheureusement déjà bien tard quand nous y sommes, et la traversée en bateau sera pour une autre fois.

On se rabat sur des vélos pour profiter tout de même au maximum des rivages.
Mais avant, pause casse-croûte, la barre de Muffins de certain(e)s était dans le rouge !



Nous voilà donc parti pour deux petites heures de vélo le long du Loch Katrine.
On pourra apercevoir au loin le SS (Steam Ship) Sir Walter Scott, un bateau à vapeur qui assure la liaison entre les deux extrémités du loch, Trossachs Pier et Stronachlachar (encore un nom à la prononciation douteuse : "Stro-narr-la-rrarr", grossièrement. Et encore, ce n'est pas dit que l'écossais vous comprenne :p).


Le SS Sir Walter Scott a eu une histoire mouvementée. Il y a depuis la moitié du 19ème siècle un ou plusieurs bateaux à vapeur à circuler sur le Loch Katrine. Seulement, la difficulté d'accès du loch rendait impossible la construction du bateau sur place. Ainsi, le SS Sir Walter Scott a été construit en 1899 à Dumbarton, sur la Clyde (la rivière qui traverse Glasgow), il a ensuite remonté la rivière Leven jusqu'au Loch Lomond (celui de la bouteille de whisky du capitaine Haddock !), pour être démantelé et transporté en pièces détachées jusque Stronachlachar où il sera remonté. Quel galère ^^



De nos jours, seuls les bateaux à vapeur sont autorisés, à l'exception de quelques rares moteurs diésels, sur les eaux du Loch Katrine ; c'est en effet la réserve d'eau potable de Glasgow et j'en connais qui ne seraient pas contents si n'importe quel engin venait à naviguer dessus ;)

On papote on papote, mais c'est bientôt l'heure de rendre les vélos. Ludo, Hélène et Mary prennent le chemin du retour. Damien et moi continuons un peu (il y a une belle côte à grimper ...) et je ne voulais pas partir sans voir Stronachlachar. Et derrière, la chaine des collines (Brae en Scot) du Ben Lomond.


En route pour Ceann Loch Lìobhann
Nous reprenons finalement nos destriers pour quelques coups de pédale histoire de ne pas arriver (trop) en retard ^^. Voilà, c'en était fini du Loch Katrine que hélas je n'aurai pas encore vu sous le soleil ... Hé oui, la photo du début était là pour vous faire saliver, le ciel bleu aura été très discret ; j'ai volé sur un autre blog une photo du Loch Katrine prise depuis le Ben A'An pour vous donner une idée du paysage sous soleil. Mais, promis, j'y retournerai. Le soleil n'est pas qu'une légende en Ecosse, il lui arrive de se montrer ^^

Nous repartons ensuite pour notre B&B (Bed & Breakfast) à Ceann Loch Lìobhann (allez, un petit peu de Gaélique maintenant, ça s'écrit Kinlochleven en anglais, et ça se prononce logiquement : "Kin-lorr-leven"), près de Glencoe. C'est Damien qui maintenant s'essaye à la conduite de notre grosse voiture, dont le confort et le GPS seront très appréciés au cours de la semaine. OK, j'avoue, nous avons finalement compris comment nous servir du GPS le dernier jour. Mais tout de même :p

On remonte donc au nord, traversant la belle mais glauque plaine de Rannoch Moor, puis la vallée de Glencoe, ou plus simplement Glen Coe (Ben est le terme écossais pour montagne/mont, Glen désigne une vallée). Le temps y est un peu plus clair que dans les Trossachs, mais nous avons hélas la mauvaise idée de reporter les photos au lendemain. Les estomacs de certains crient famine (ces goëlles, je vous jure ...).

Arrivée tardive à Kinlochleven où nous sommes accueilli par deux charmants écossais ; le monsieur est un ancien guide de haute montagne (j'esquisse un sourire en entendant parler de haute-montagne ; mais il faut savoir que ces collines, en dépit de leur faible altitude, sont souvent délicates à grimper, on trouve facilement des grandes voies de tout niveau -jusque 7b/7c s'il le faut- ainsi que des itinéraires d'alpinisme réputés dans le monde entier : bref, j'y retournerai avec un guide un de ces hivers).

On se précipite ensuite dans un pub afin de s'y restaurer ; c'est qu'il se faisait faim, à force ^^.
Je renvoie sur le blog de Ludo et Hélène (à qui je demande au passage de corriger la faute d'orthographe ; Trossachs ça s'écrit avec un h à la fin :p) pour en trouver quelques photos ; le photographe "officiel" que je suis ayant terminé sa journée de travail et s'occupant à déguster un vin d'un qualité douteuse. Mais un vin quand même ^^.

Voilà voilà pour la première journée. Déjà la moitié du week-end, et Ludo et Hélène ne seront avec nous qu'une matinée encore. Snif.


Next episode, in Mary, Bibi and Dalf into the wild thistles :
des photos de Glencoe sous la pluie, une Mary toute mouillée, des moutons (hmmmm), et l'arrivée du soleil (sisi) !

Plushie plushie.
Bibi.

P.S. : Ah, et j'oubliais, vous trouverez d'autres photos ici !