mardi 16 septembre 2008

Samedi 16 Août, les Trossachs



Voilà.
Enfin, je m'y mets. J'ai trouvé le courage pour me lancer dans l'écriture de ces quelques mots sur notre semaine en Écosse.

Départ d'Edinburgh
Bref, nous en étions rendus à Edinburgh.
Réveil matinal pour Damien et moi : la voiture n'est pas disponible avant 10h ; nous partons donc marcher dans Edinburgh. De retour de Hollyrood Park, nous trouvons finalement cette chère agence de location de voiture, à Waverley Station.

Peu après, nous sommes rejoins par Ludo et Mary. Et c'est parti pour 3h de piétinement ; les loueurs n'ont visiblement aucune notion d'organisation, les voitures ne sont pas là et il leur faudra en moyenne 30 minutes par client. Encore plus lents qu'un Bibi, c'est dire ...

Nous repartons finalement vers 12h30, avec un grosse berline à la place de la Clio prévue. Comme quoi, il y a une justice. Marie s'essaye à la conduite à gauche. Le levier de vitesse à gauche est décidément troublant. Sans compter le frein à main que l'on oublie régulièrement. Mais bon, quelques kilomètres et on aurait dit (presque ^^) une véritable anglaise au volant.

Après cette matinée perdue, nous nous mettons finalement en route pour le parc national des Trossachs (Na Trosaichean en gaélique écossais). A l'origine, c'est une vallée boisée entre le Ben A'An au nord et le Ben Venue au sud ; et entre le Loch (prononcer Lorr) Katrine à l’ouest et Loch Achray à l’est. De nos jours, les Trossachs désignent une région bien plus grande située à l'est du Ben Lomond. Sur la photo, on peut voir le Ben A'an à gauche et le Ben Venue à droite.

A gauche, le Ben A'an, à droite, le Ben VenueEn route pour les Trossachs, nous passerons par Stirling où l'on peut admirer le Wallace monument, un monument en l'honneur de William Wallace, ce courageux Highlander qui inaugura une vague de révolte contre la monarchie anglaise au XIIIème siècle. Depuis lors, il est le héros national au pays du chardon.

Après Aberfoyle, la route grimpe et traverse la Duke's pass, un passage dont le nom vient du Duke of Montrose, un duché appartenant à la famille des Graham. Célèbre famille, notamment à cause de James Graham, 1st, ennemi juré du Robin des Bois écossais, Rob Roy (Robert Roy MacGregor).

Nous arrivons enfin à proximité du Loch Achray, petit loch au charme indiscutable. A proximité, le Lake of Menteith, l'unique "lac" d'écosse.


Arrivée au Loch Katrine
Pour notre part, nous nous contenterons de ce merveilleux Loch Katrine. Ni grand, ni petit, il a longtemps été méconnu du fait de son accès particulièrement délicat. Bref, un tantinet perdu, en somme. Le romantique Sir Walter Scott, le plus célèbre des poètes écossais, en fit une des destinations les plus prisées des Lowlanders après la sortie de son poème "The Lady of the Lake", dont l'histoire de se déroule au Loch Katrine (Il faudrait vraiment que je le lise, depuis le temps ^^).


“Each purple peak, each flinty spire
Was bathed in floods of living fire”
Sir Walter Scott, extrait de Lady of the Lake.

Le nom du Loch Katrine viendrait d'un mot Brittonique "Cethern", signifiant furies, probablement une référence à tous les cours d'eau agités qui se jettent dans le Loch Katrine. Sa prononciation, est donc assez surprenante, et se dit : "Kate-turn" (à prononcer à l'anglaise ... oui bon, je ne vais pas donner des cours d'anglais non plus ^^). Plus tard, on retrouvera ce mot dans le Scot Gaelic sous la forme "Ceteran", dont la signification sera tout autre : "voleur des Higlands", en référence aux nombreux vols de bétails ayant cours sur le territoire des MacGregor.

Ni grand ni petit, le Loch Katrine mesure tout de même près de 8 miles (ou encore 65 furlongs ^^) d'est en ouest sur une largeur de 1 mile. Nous y arrivons par l'est, à Trossachs Pier. "l'embarcadaire des Trossachs". Il se fait malheureusement déjà bien tard quand nous y sommes, et la traversée en bateau sera pour une autre fois.

On se rabat sur des vélos pour profiter tout de même au maximum des rivages.
Mais avant, pause casse-croûte, la barre de Muffins de certain(e)s était dans le rouge !



Nous voilà donc parti pour deux petites heures de vélo le long du Loch Katrine.
On pourra apercevoir au loin le SS (Steam Ship) Sir Walter Scott, un bateau à vapeur qui assure la liaison entre les deux extrémités du loch, Trossachs Pier et Stronachlachar (encore un nom à la prononciation douteuse : "Stro-narr-la-rrarr", grossièrement. Et encore, ce n'est pas dit que l'écossais vous comprenne :p).


Le SS Sir Walter Scott a eu une histoire mouvementée. Il y a depuis la moitié du 19ème siècle un ou plusieurs bateaux à vapeur à circuler sur le Loch Katrine. Seulement, la difficulté d'accès du loch rendait impossible la construction du bateau sur place. Ainsi, le SS Sir Walter Scott a été construit en 1899 à Dumbarton, sur la Clyde (la rivière qui traverse Glasgow), il a ensuite remonté la rivière Leven jusqu'au Loch Lomond (celui de la bouteille de whisky du capitaine Haddock !), pour être démantelé et transporté en pièces détachées jusque Stronachlachar où il sera remonté. Quel galère ^^



De nos jours, seuls les bateaux à vapeur sont autorisés, à l'exception de quelques rares moteurs diésels, sur les eaux du Loch Katrine ; c'est en effet la réserve d'eau potable de Glasgow et j'en connais qui ne seraient pas contents si n'importe quel engin venait à naviguer dessus ;)

On papote on papote, mais c'est bientôt l'heure de rendre les vélos. Ludo, Hélène et Mary prennent le chemin du retour. Damien et moi continuons un peu (il y a une belle côte à grimper ...) et je ne voulais pas partir sans voir Stronachlachar. Et derrière, la chaine des collines (Brae en Scot) du Ben Lomond.


En route pour Ceann Loch Lìobhann
Nous reprenons finalement nos destriers pour quelques coups de pédale histoire de ne pas arriver (trop) en retard ^^. Voilà, c'en était fini du Loch Katrine que hélas je n'aurai pas encore vu sous le soleil ... Hé oui, la photo du début était là pour vous faire saliver, le ciel bleu aura été très discret ; j'ai volé sur un autre blog une photo du Loch Katrine prise depuis le Ben A'An pour vous donner une idée du paysage sous soleil. Mais, promis, j'y retournerai. Le soleil n'est pas qu'une légende en Ecosse, il lui arrive de se montrer ^^

Nous repartons ensuite pour notre B&B (Bed & Breakfast) à Ceann Loch Lìobhann (allez, un petit peu de Gaélique maintenant, ça s'écrit Kinlochleven en anglais, et ça se prononce logiquement : "Kin-lorr-leven"), près de Glencoe. C'est Damien qui maintenant s'essaye à la conduite de notre grosse voiture, dont le confort et le GPS seront très appréciés au cours de la semaine. OK, j'avoue, nous avons finalement compris comment nous servir du GPS le dernier jour. Mais tout de même :p

On remonte donc au nord, traversant la belle mais glauque plaine de Rannoch Moor, puis la vallée de Glencoe, ou plus simplement Glen Coe (Ben est le terme écossais pour montagne/mont, Glen désigne une vallée). Le temps y est un peu plus clair que dans les Trossachs, mais nous avons hélas la mauvaise idée de reporter les photos au lendemain. Les estomacs de certains crient famine (ces goëlles, je vous jure ...).

Arrivée tardive à Kinlochleven où nous sommes accueilli par deux charmants écossais ; le monsieur est un ancien guide de haute montagne (j'esquisse un sourire en entendant parler de haute-montagne ; mais il faut savoir que ces collines, en dépit de leur faible altitude, sont souvent délicates à grimper, on trouve facilement des grandes voies de tout niveau -jusque 7b/7c s'il le faut- ainsi que des itinéraires d'alpinisme réputés dans le monde entier : bref, j'y retournerai avec un guide un de ces hivers).

On se précipite ensuite dans un pub afin de s'y restaurer ; c'est qu'il se faisait faim, à force ^^.
Je renvoie sur le blog de Ludo et Hélène (à qui je demande au passage de corriger la faute d'orthographe ; Trossachs ça s'écrit avec un h à la fin :p) pour en trouver quelques photos ; le photographe "officiel" que je suis ayant terminé sa journée de travail et s'occupant à déguster un vin d'un qualité douteuse. Mais un vin quand même ^^.

Voilà voilà pour la première journée. Déjà la moitié du week-end, et Ludo et Hélène ne seront avec nous qu'une matinée encore. Snif.


Next episode, in Mary, Bibi and Dalf into the wild thistles :
des photos de Glencoe sous la pluie, une Mary toute mouillée, des moutons (hmmmm), et l'arrivée du soleil (sisi) !

Plushie plushie.
Bibi.

P.S. : Ah, et j'oubliais, vous trouverez d'autres photos ici !

1 commentaire:

Ludo a dit…

Ah enfin ! Depuis le temps qu'on attendait ces messages... Mais bon nous celui là on le connait vu qu'on l'a vécu avec vous lol ^^

On attend avec impatience la suite, et bravo pour les petites précisions historiques et culturelles, perso j'adore !